Depuis ses 8 mois, Noam est en plein dans la phase assez compliquée de l’angoisse de la séparation. Dès que je quitte la pièce où il se trouve, dès que je le pose au sol, d’énormes larmes de crocodile dévalent ses joues. Ah, et il y a aussi ses nombreux réveils nocturnes : 6 à 7 fois par nuit environ depuis le début de l’été. La bonne nouvelle ? Ce n’est qu’une phase. Ça finit toujours par passer. Et voilà comment on gère la situation, à la maison.
• Point étape – AOÛT 2020 •
Depuis la semaine du 20 août, le sommeil de Noam s’est apaisé! Il se réveille “seulement” 2-3 fois pour téter. Qu’est-ce qu’on a changé ? Il est désormais en couche lavable la nuit, et nous utilisons un doudou qui fait des bruits blancs et possède un capteur de sommeil.
• Point étape – JANVIER 2021 •
La fin d’année a été compliquée côté sommeil : Noam a eu une période durant laquelle ca a été très compliqué, il hurlait dès qu’on le posait dans son lit. Du coup, on a repensé toute sa routine, pour l’accompagner à l’endormissement, et depuis les endormissements sont apaisés – même s’il se réveille encore 2 fois environ.
Angoisse de la séparation rime avec peur de l’abandon (et oui…)
Tout les bébés ne traversent pas cette phase, mais c’est quand même un cap assez courant. Concrètement, nous sommes le centre de l’univers de nos bébés. On les nourrit, on les câline, on les réconforte, on joue avec eux, on les porte… Vers 8 mois, quand bébé nous perd du regard, il craint subitement qu’on ne “réapparaisse” pas. Bref, la peur de l’abandon. Gros sanglots, galopade précipitée à 4 pattes pour nous trouver, pour faire simple bébé à besoin d’être rassuré.
Et pour les parents ? Ce n’est pas évident non plus.
Ne pas pouvoir faire un tour aux W.C, enlever un plat du four, répondre au téléphone ou aller chercher un objet dans une autre pièce sans que bébé ne soit victime d’une crise de larme, c’est dur à gérer. Alors toutes les petites astuces sont les bienvenues.
Comment gérer cette angoisse de la séparation ?
Déjà, retenons qu’on fait au mieux. Et que parfois, on a le droit de craquer, d’avoir envie de verser quelques larmes. C’est normal.
Quelques pistes pour gérer…
Ici, la solution n°1, c’est le portage en écharpe ou préformé. Bon, comme ça tombe durant l’été, le préformé tient moins chaud que l’écharpe et est clairement notre allié. En général, Noam s’apaise immédiatement. Souvent, il s’endort. Sinon, je le mets en position dorsale, comme ça il peut observer le monde tout en tirant / jouant (rayez la mention inutile) avec mes cheveux.
Ensuite, on joue énormément. L’inégalable “caché / coucou” derrière les murs fait maintenant beaucoup rire Noam. On a aussi beaucoup jouer à se mettre à quatre patte et à le poursuivre autour de la table basse : il essaye de “s’échapper” en accélérant, tout en tournant autour de la table. On est derrière lui, et à un moment il nous perd de vue. Il revient en arrière, nous voit, et repart de plus belle en riant. Parfois, on inverse même : c’est lui qui nous poursuit, et nous qui essayons de le semer. À chaque fois, on marque une pause pour lui montrer que oui, même s’il ne nous voit pas, on est là, tout près. Au fil des jours, Noam a été de plus en plus rassuré grâce à ces sessions jeux, d’une dizaine de minutes.
On verbalise aussi beaucoup. Si on quitte une pièce, et que Noam commence à pleurer, on lui parle simplement. On lui dit que tout va bien, qu’on est là, qu’on arrive. L’appartement est petit : comme il entend notre voix, même s’il ne nous voit pas il sait qu’on est à côté, et il se sent rassuré. Soit il vient vers nous en suivant notre voix, et il est apaisé dès qu’on est de nouveau dans son champ de vision, soit il se calme et on réapparaît quelques secondes plus tard.
Enfin, on essaye de lui occuper l’esprit. Plutôt que de quitter une pièce précipitamment en le laissant là, avec son Papa ou Matys, je lui propose une activité : son piano, une tutut bolide, une maracasse, sa bouteille sensorielle… L’idée, c’est qu’il soit concentré sur autre chose que “Maman va quitter la pièce”. Et ça marche plutôt bien !
Et ça dure combien de temps … ?
Impossible de savoir à l’avance si cette phase durera 15 jours, 3 mois ou 9 mois. Selon certains pédiatres, l’angoisse de la séparation peut perdurer jusqu’à 18 mois.
Pour Noam, on commence doucement à voir une amélioration. En journée, mais aussi depuis 2-3 jours durant les nuits, avec seulement 2/3 réveils. Bien entendu, tout peut vite bouger : on n’est jamais à l’abri d’un retour en arrière.
Finalement, grandir c’est pas évident. Bébé se découvre des craintes et des angoisses, tout un flot d’émotions à apprendre à gérer. Alors on l’accompagne au mieux, patiemment, avec bienveillance. Faire au mieux et les nourrir d’amour, toujours. C’est bien l’essentiel.