6 mois, c’est le cap qui me tenait tant à cœur. Celui qui correspond aux recommandations de l’OMS. Mais celui, surtout, que j’avais envie d’atteindre, comme avec Matys.
L’allaitement, c’est quelque chose d’intimement subjectif. Chacune est libre de ses choix, selon ses besoins, ses envies. À mes yeux, il est essentiel de respecter les décisions prises par chaque mère quand il s’agit de nourrir leurs tout petits : biberon ou sein, on les aime tout autant.
6 mois, c’est le laps de temps durant lequel je me suis levée, chaque nuit depuis ta naissance. Et je les savoure, ces têtes à têtes nocturnes, durant lesquels un silence presque parfait nous enveloppe. J’entends la respiration apaisée de ton grand frère, qui dort profondément, et je t’observe, toi, mon bébé qui grandi si vite.
Mais qui sait, peut-être que mon ressenti aurait été différent si j’avais dû retourner au bureau, le 23 mars, pour tes 4 mois ? La fatigue, les trajets, les longues journées : ça fait beaucoup à encaisser.
Cette reprise, je l’ai redoutée. Pour me rassurer, j’ai tiré mon lait. Au milieu de la nuit, chez tes grands-parents, en vacances, à l’université… En l’espace de quatre mois, j’ai constitué un stock de 20L – oui, le congélateur déborde. Et puis nous avons été confinés. J’ai rangé le tire-lait, profité de la simplicité d’un allaitement à la demande, réalisé la chance que j’avais de pouvoir rester à tes côtés deux mois de plus. Pris conscience, aussi, que la durée du congé maternité en France était bien trop court à mon goût.
6 mois, c’est l’équivalent de centaines d’heures à sentir ta petite main caresser ma peau durant nos tétées, c’est aussi la chance de pouvoir apaiser tes petits maux – vaccins, dents, petits bobos. Le bonheur de t’endormir dans mes bras, de te sentir serein, paisible. L’organisation simplifiée au quotidien, aussi : lorsqu’on sort, c’est juste toi et moi, nous n’avons besoin de rien d’autre. Et puis il y a ces regards et ces sourires, que tu me lances parfois, et qui réchauffent mon cœur aussitôt.
Alors, à nos 6 mois. Et que cette aventure dure, aussi longtemps que nous en ressentirons l’envie et le besoin.
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